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Les adolescents face aux écrans

Dernière mise à jour : 14 juin 2023


adolescents qui regardent des écrans

Les écrans ont pris une place centrale dans la vie des adolescents. De nombreux parents s’inquiètent et se sentent démunis. Si certaines préoccupations sont légitimes, il est important de rappeler que le bon usage des écrans est aussi une opportunité. Il permet aux jeunes de former leur esprit et leur intelligence, de construire leur individualité, de développer leurs relations sociales… L’enjeu n’est donc pas de les supprimer mais d’aller vers un usage plus raisonnable.

Vous êtes parent d’adolescent(s) et vous constatez une consommation excessive ? Vous êtes inquiets et démunis ?

Dans cet article, nous parlerons des raisons de cette attirance et du type de consommation. Nous aborderons évidemment les dangers associés à une consommation abusive, les signes qui doivent vous alerter, et les moyens d’en limiter les risques.


Pourquoi les adolescents sont-ils attirés par les écrans ?


L’adolescence est une période de construction identitaire et d’expérimentation.

La dopamine (hormone du plaisir), sécrétée et leur besoin de gratification sociale expliquent en partie cette attirance. La valorisation instantanée que permettent les écrans joue un rôle de tampon émotionnel.

Selon Jean-François Biron, expert en hyperconnectivité, le tempérament a aussi une influence. Certains jeunes ont moins d’autocontrôle, ont plus besoin de valorisation sociale, sont plus influençables ou recherchent des sensations fortes.

Selon lui, l’environnement social est aussi un paramètre à prendre en compte. Par exemple, une famille hyperconnectée et des amis gamers auront un impact sur la consommation.

Il est aussi important de rappeler que les sites web, les jeux vidéo et les applications sont conçus avec des stratégies très sophistiquées de marketing. Leur but est d’inciter les utilisateurs à y consacrer le plus de temps possible. Ces techniques sont de plus en plus utilisées, et fonctionnent très bien, particulièrement chez les jeunes. Elles s’appuient notamment sur les neurosciences et ont un impact non négligeable.


Les adolescents face aux écrans : consomment-ils ?


Selon une enquête en ligne et publiée par IPSOS en 2021, les 13-19 ans possèdent en moyenne 3 écrans personnels. Le smartphone est le terminal fétiche.

Les 13 ans et plus y consacrent près de 18 heures par semaine, principalement pour un usage social (réseaux, jeux vidéo, messageries instantannées), et à l’écoute de musique sur des pateformes (Deezer, Spotify, YouTube etc.).

Si, comme dit en introduction, une bonne utilisation peut avoir des effets positifs (les jeux vidéo permettent notamment d’améliorer les compétences cognitives), une surexposition est en effet délétère pour la santé physique et psychique.

Les dangers d’une surexposition aux écrans

Un grand nombre d’études montrent qu’une consommation excessive a des effets néfastes sur la santé :

  • Le sommeil est perturbé : la lumière bleue émise par les diodes électroluminescentes (LED) est interprétée par le cerveau comme étant la lumière du jour. Celle-ci le maintient éveillé et diminue la sécrétion de la mélatonine, hormone du sommeil. Le moment d’endormissement est retardé.

  • Des troubles visuels : la lumière bleue émise par les écrans atteint excessivemet la rétine et provoque une sécheresse oculaire et peut accélérer la myopie.

  • Une alimentation déstructurée et un risque de surpoids : les écrans incitent à trop manger, à grignoter et provoquent la sédentarité. La publicité alimentaire en faveur de produits sucrés fonctionne très bien chez les jeunes, et les incite à mal se nourrir, ce qui favorise la prise de poids.

  • Des troubles psychiques : les images violentes liées parfois à la pratique des écrans (films viraux, jeux violents…), peuvent générer une insécurité psychique et une plus faible tendance à l’entraide ou à la coopération. De même, certaines études récentes ont mis en évidence un lien entre une pratique excessive des écrans et l’apparition de signes de dépression. Cela s'explique notamment par une diminution de l’estime de soi due aux images irréalistes et idéalisées vehiculées par les réseaux, les séries etc.

Adolescents et écrans : quels sont les signes d’alerte?

Le temps passé devant les écrans n’est pas systématiquement symptômatique. Rappelons que la majorité d’entre eux ne souffre pas d’un usage problématique. Selon un rapport de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) publié en 2016, « il faut éviter de pathologiser la pratique d’internet ou des écrans qui n’est pas en soi un comportement problématique à l’adolescence ». Il faut cependant être vigilant et repérer certains signes préoccupants tels que :

  • la baisse des résultats scolaires ;

  • un sommeil perturbé ;

  • des difficultés de concentration ;

  • des troubles du comportement alimentaire ;

  • une diminution des relations sociales, un isolement ;

  • une réduction du temps consacré aux autres activités (sportives, culturelles, familiales…).


Limiter les risques d’une surconsommation des écrans en adoptant les bons comportements


Il est très important de maintenir le dialogue pour éviter que vos enfants ne s’isolent du monde réel. Plus concrètement, il existe des moyens efficaces pour éviter une consommation pathologique :

  • Contrôlez sa pratique sans être intrusif : limiter leur temps d’écran, fixer des limites tout en montrant un intérêt. Vous pouvez même jouer avec lui de temps en temps s’il pratique des jeux vidéo.

  • Construisez un contrat de partenariat, avec des règles que vous aurez fixées ensemble.

  • Préservez les activités hors écran au sein de la famille.

  • Soyez exemplaire en limitant votre propre usage des écrans : vous serez plus crédible

  • Ne surveillez pas leur activité sur les réseaux sociaux pour éviter les stratégies de dissimulation. Ne soyez pas non plus leur ami sur Facebook, Snapchatt,Tiktok etc. Certaines informations relèvent de leur intimité.

La présence des écrans dans nos vies a considérablement augmenté, personne ne peut le nier. La construction identitaire et le besoin d’expérimentation liés à l’adolescence sont des vecteurs importants d’une consommation excessive. On peut d’ailleurs observer ce même phénomène dans d’autres domaines. Ce qui est en jeu n’est donc pas l’utilisation en elle-même, mais sa nature, combinée au temps qui lui est accordé. Vous pouvez ainsi mettre en place des stratégies pour éviter une consommation pathologique et des impacts sur la santé de votre adolescent.

Nul doute que vous, parents, serez plus stratégiques que des experts en marketing car il s’agit bel et bien du bien-être de votre progéniture…


Pour ceux et celles qui souhaitent approfondir le sujet, une conférence se tiendra à Etampes le mardi 13 juin de 9h à 16h30. Vous pouvez y assister en visio. Pour vous inscrire, cliquez sur le lien suivant : https://www.sphinxonline.com/surveyserver/s/ESPBD/Rencontrepsychiatrieaddictologie/questionnaire.htm


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Sources article


JB.



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