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Mieux comprendre le stress

Dernière mise à jour : 10 avr. 2023


Comme les adultes, les enfants peuvent être soumis au stress dès le plus jeune âge.Mais tous les stress ne sont pas identiques. Certains nuisent à nos apprentissages tandis que d'autres les stimulent.

Focus technique aujourd'hui sur le stress, basé sur les recherches en neurosciences.


Comment définir le stress ?


Selon les chercheurs, le stress est la combinaison de 3 facteurs. C'est une réaction physiologique observable avec un désir d'éviter la situation. ( si vous aviez le choix, vous vous passeriez de l'expérience stressante). S'ajoute à cela une perte de contrôle du facteur de stress. Plus le sentiment de perdre le contrôle est important, plus le stress est considéré comme sévère.


Comprendre le stress


Les recherches en neurosciences nous permettent aujourd'hui de mieux analyser le stress.

Dans les situations de stress, c'est l'adrénaline qui est active. On a tendance à lutter ou fuir la situation car l'hypothalamus dans notre cerveau, déclenche ces réactions. Il envoie un signal à nos glandes surrénales qui déversent massivement de l'adrénaline dans notre circulation sanguine.

Une autre hormone qui entre en jeu est tout aussi puissante: le cortisol. Elle provoque une réaction défensive aux facteurs de stress. Le système défensif est très organisé et complexe et nous aide à gérer les menaces auxquelles nous sommes confrontés. Mais celui-ci est fait pour supporter un stress de quelques secondes seulement ( celui où notre vie ou celle de nos ancêtres était en jeu.)

Le stress aujourd'hui dure beaucoup plus que quelques secondes et notre organisme n'est pas fait pour cela. Les taux d'hormones déversés dans notre circulation sont trop élevés ou se déversent trop longtemps ce qui les rend nuisibles.


Quelles solutions sont possibles pour le surmonter ?


Notre cerveau est évidemment équipé pour faire face aux changements mais il faut mettre en place des stratégies adaptées.

Nous réagissons de 2 façons face à une situation:

- soit on applique des schémas appris face à une situation simple et connue. (mode automatique)

- soit on met en place des stratégies inédites face à une situation nouvelle.


Lorsque nous nous retrouvons face à une situation inédite où l'on essaie d'activer notre mode automatique, notre cortex préfrontal (structure cérébrale située derrière le front) détecte que notre réaction n'est pas adaptée et active les centres de stress. Si l'on ne modifie pas notre comportement, on s'expose fortement au stress (qui peut se manifester par de l'anxiété, des difficultés de concentration, une agressivité défensive, une inhibition et parfois une dépression).

Il faut donc que notre cortex préfrontal prenne le pouvoir sur notre mode automatique.

6 facultés cognitives s'opposent à notre mode automatique et peuvent nous aider à le combattre.


6 facultés cognitives contre le stress


Voici ces 6 facultés ainsi que quelques exercices pratiques pour contrer le stress.


- La rationalité : Pensez à une situation qui vous stresse et analysez ce que vous avez à faire et quels sont les moyens au service de cette exigence.

Par exemple, vous avez un examen dont l'enjeu vous stresse ? Faites un bilan de ce qu'il vous faut réviser pour être prêt le jour J. Dressez ensuite la liste des moyens à votre disposition pour vos révisions (méthodologies, cartes mentales, planning...).

Tant que vous restez focalisé sur les exigences (ici la quantité de travail), c'est le mode automatique qui se met en place. Mais le cortex préfrontal perçoit que ces exigences sont trop disproportionnées par rapport aux moyens et cela engendre du stress. Dès que vous confrontez les exigences aux moyens, le cortex préfrontal est activé, élabore d'autres stratégies et inhibe le stress.

Dans notre exemple, s'organiser, avoir des outils efficaces pour réviser, un planning détaillé vont nous rassurer et focaliser notre attention sur notre objectif, sans stresser.


- La relativité des points de vue : l'objectif ici est de faire comprendre que tous les problèmes sont relatifs. Demandez vous pourquoi votre situation vous stresse et continuez de vous questionner après chaque réponse. En changeant de point de vue, vous activez aussi le cortex préfrontal.


- La curiosité : Tournez-vous vers la nouveauté pour inhiber le mode automatique.


- La souplesse d'esprit : Confrontez vos paradoxes pour vous aider à être plus souple d'esprit.


- La nuance : Affinez votre perception de l'environnement en écoutant tous les bruits ambiants . Focalisez-vous dessus et laissez les résonner. Cet exercice stimule le cortex préfrontal.


- Développer son opinion personnelle : Exprimez une opinion personnelle même quand on a conscience de ne pas maîtriser tous les éléments d’une situation, a un effet positif sur le stress. Vous restaurerez une liberté d’action et serez moins focalisé par le souci de tout maîtriser, attitude souvent paralysante.


Il faut donc retenir que tout ce qui favorise trop notre mode mental automatique nous prédispose au stress. Il nous est alors plus difficile de nous adapter aux changements.

Vouloir que les choses soient "comme elles ont été" représente une persistance du mode cognitif automatique alors qu’il serait plus judicieux de fonctionner en mode préfrontal. Ici, le stress résulte du fait que le cortex préfrontal même s’il ne s’impose pas pour changer de stratégie, détecte l’emploi non adapté du mode automatique.


La confiance qui change tout


Pourquoi certaines personnes sont-elles soumises au stress et d'autres non ?


Un des facteurs qui fait la différence c'est l'interprétation que l'on fait de notre attitude. Il faut capter nos signes de stress et se dire que c'est l'énergie dont on aura besoin pour surmonter cet obstacle. Si notre cœur bat à cent à l'heure c'est que notre corps se prépare à déployer une énergie peu commune dont on doit se servir pour en tirer avantage.

Dès lors que le cerveau est stressé, ce sont les émotions et les désirs qui prennent le contrôle.

Apprendre les mécanismes et le rôle du stress vous aidera à le maitriser. S'il est bien vécu il vous donnera de l'énergie.


Les clés ?

- Envisager les difficultés comme des défis et non comme des menaces.

- Mettre en avant ses ressources et rester optimiste

- Avoir un mode de vie sain (sommeil, sport, alimentation)


6 conseils pour mieux gérer votre stress

1. Identifiez ce qui vous stresse. Dans ce cas, votre centre cérébral de la peur ne sera pas le seul actif : votre cortex préfrontal, qui vous permet de prendre des décisions rationnelles, se mobilisera aussi.

2. Soyez actif(ve) pour relever le défi. Si vous essayez seulement d’éviter le stress, il ne fera que s’accumuler en vous.


3. Essayez de voir le côté positif de la situation. Ce stress ne me donne-t-il pas l’occasion de grandir et de progresser ?


4. Offrez-vous toujours des pauses et des temps de repos, même si votre liste de tâches n’est pas traitée.


5. Assurez-vous de dormir suffisamment, de faire de l’exercice et d’avoir une alimentation équilibrée. Entretenez aussi vos contacts sociaux.


6. Enfin ACCUEILLEZ votre stress. Dites vous que c'est un signe de votre corps pour que vous lui apportiez la réponse adaptée.


N'hésitez pas à partager vos retours sur votre gestion du stress !



Remerciements à Clara Baïwir pour ses cours à l'académie européenne des neurosciences

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